Inspiration

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L’inspiration chez Tocanoï est motivée par l’envie profonde d’expression et de création.

Il fallait lui choisir un média. Dès lors qu’on a trouvé la sérigraphie pour mettre en œuvre les visuels, le champ des possibles s’est élargi et avec lui les idées ont commencé à fuser. Nous avons tout naturellement puisé dans ce qui nous constitue, c’est-à-dire nos goûts et nos attachements personnels et culturels : des souvenirs d’enfance, des paroles, des sons, des musiques, des images, des affiches, des lecture, …

Des racines insulaires

Nous ne vivons pas en Corse mais le lien qui nous unit à elle à travers la culture, ses valeurs et son identité propre, est puissant. C’est lui qui forge dans la célébration, la nostalgie parfois et dans l’humour aussi, la base de nos créations. Nous y prônons le mode détourné et décalé qui fait l’esprit insulaire et qui s’impose naturellement pour dire des sentiments La langue corse est riche également d’expressions imagées et fortes. On aime lui rendre hommage en la twistant quelquefois pour la mettre à l’honneur et la partager différemment.

Nature corse

Des senteurs du maquis, l’immortelle et la nepita constituent les fragrances les plus caractéristiques et les plus puissantes. La première adore le soleil, la seconde se répand volontiers au frais, à l’umbria. C’est cette dernière que nous célébrons, sur un visuel qui constitue notre toute première création dédiée à la Corse. La nepita (qui se prononce nebida en Haute-Corse) 

Ainsi, le mot Pisticcina, dont j’affectionne la sonorité et le goût et qui évoque la farine de châtaigne, est au centre d’une de nos créations. Prisée et rare aujourd’hui, car elle est à la base de nombreuses recettes de desserts délicieux, elle a constitué un ingrédient basique dans la cuisine de nos anciens. Il nous a paru naturel de lui dédier un club !

Compagnons pastoraux

La ruralité est importante et défendue en Corse. Les animaux qui s’y rapportent sont sacrés. Ma passion personnelle pour la chèvre et son fromage remonte à l’enfance. Mes grand-parents en produisait pour leur consommation personnelle. A travers Machjosa, Tocanoï fait un clin d’œil à cette patronne du maquis, pour laquelle nous avons (encore) une fois inventé un mot.

Il en va de même pour l’âne dans le même état d’esprit. Indispensable aux bergers, infatigable et robuste, c’est un animal important et une figure de la culture corse. Pour ses bons et loyaux services, nous l’avons taxé de Caru Gentleman et lui ainsi rendons un hommage discret mais sincère.

L’amour du grand écran

Du plus loin qu’on s’en souvienne, le cinéma a toujours été présent dans nos vies. Avant même d’avoir l’âge d’y aller, il s’est invité très tôt dans notre imaginaire, à travers la narration exaltée des adultes revenant d’une séance. Nous étions transportés par l’enthousiasme et le plaisir palpables dans les voix et les expressions des adultes racontant un film ou une scène captivante.

Retour vers le futur

La sortie au cinéma d’un film dans ces années-là constituait un événement. On pouvait admirer les affiches grand format des films projetés ou à venir. ces dernières étaient composées comme des tableaux, souvent peintes. Grâce à leur composition sophistiquée, qui reprenait habilement des éléments visuels tirés du film en question, elles étaient dotés d’un grand pouvoir de fascination. On avait également le loisir de regarder, voire scruter les photos d’exploitation exposées dans le hall des cinémas de l’époque. La séance commençait déjà.

Moments sacrés

Dès nos premières expériences de spectateur, nous sommes très vite devenus addict, tant aux œuvres qu’aux lieux de projection. On commençait par la file d’attente, parfois dehors, si le film est attendu, puis à l’intérieur. L’entrée dans le hall principal bordé de photos faisait monter l’excitation. Vient le moment de l’achat de sa place à la caisse avec en retour le précieux ticket en couleur prédécoupé : balcon ou orchestre, selon les cinémas ! Puis on prenait place dans la salle qui allait nous embarquer pour un voyage émotionnel et durable, à la racine de notre passion d’aujourd’hui. Les salles étaient différentes mais elles avaient des éléments communs : tentures rideau flamboyants, panneaux publicitaires sur l’écran, lustre monumental visible du balcon et  sièges strapontins plus ou moins stables. Autant d’ingrédients qui participaient au charme de ce moment d’évasion assurée.

toc

Enigmes visuelles

Depuis, la magie ne cesse d’opérer… Grâce à Tocanoï, nous la mettons en scène à travers nos créations graphiques, inspirées des films et des univers que nous affectionnons. Nous nous amusons à leur rendre hommage visuellement en retravaillant plusieurs éléments d’illustrations et de typographies associés aux œuvres. Nous aimons la pop culture, les films de genre, les séries mais aussi la littérature fantastique. Si l’on choisit d’illustrer des références connues, nous nous attachons à les faire deviner plutôt qu’à les citer.  C’est le cas pour la saga Halloween, dont on nomme seulement la ville : Haddonfield.

Processus créatif

Nous nous attachons à isoler des éléments qui nous paraissent intéressants à retravailler pour évoquer les films, les séries ou les auteurs de façon détournée et indirecte. Il s’agit de choix totalement subjectifs, plus ou moins faciles à identifier, mais c’est là le jeu ! On peut partir d’un mot, d’un détail filmique, d’une atmosphère pour en faire un visuel évocateur. C’est le cas pour le film New York 1997, que l’on a choisi d’évoquer en isolant un cadran de montre à cristaux liquides que porte le héros du film, campé par Kurt Russell. En effet, cet accessoire constitue un élément important dans le déroulé de l’intrigue, mais ce n’est pas forcément à elle que l’on fera référence en pensant au film. Le personnage de Snake Plissken et son allure tout comme les rue de New York la nuit sont bien plus susceptibles de nous revenir en mémoire.

Textes et images

Mais quelquefois, c’est vers un personnage, pas toujours principal, que va notre inspiration. C’est le cas sur le visuel qui rend hommage à la série Peaky Blinders. La série contient une atmosphère très particulière, les décors, la lumière et les personnages féminins autant que masculins, y sont très puissants. C’est ici celui d’Elisabeth Gray, alias Aunt Polly, la tante de Tommy Shelby, qui est l’objet de notre visuel. Nous aimons tout particulièrement cette série et la disparition de l’actrice Helen McCrory, a activé notre envie de lui rendre hommage à travers le dessin que nous avons réalisé de son profil. On a choisi de l’associer à une phrase qui revient dans sa bouche très régulièrement, lorsque les choses tournent mal : Tommy has a plan (Tommy a un plan, une solution).

L’aspect esthétique et l’harmonie visuelle sont au centre de nos créations en plus de la sémantique. C’est un plaisir de partager notre goût pour des univers totalement diversifiés. Certaines créations, inspirées par la Corse ou le cinéma, sont évocatrices pour certains mais ne disent rien à d’autres. Peu importe. Seule l’émotion compte ! Et si vous avez simplement envie de les porter, nous sommes pleinement heureux de les avoir fabriquées.

A nous de jouer ! Tocca a noi !